Couleur Cerise, la maroquinerie locale

Publié le 20/04/23 à 08:00 dans LUCILE RAYNAUD

bandeau Plan de travail 1

 

| PORTRAIT D'ARTISAN : Véronique Blanquart, maroquinière |

Les gestes assurés de Véronique nous conduiraient naturellement à penser qu’elle exerce le métier de maroquinier depuis toujours. Pourtant, la créatrice a déjà connu plusieurs vies. Avant de créer des sacs, Véronique a travaillé dans la garde d’enfants à domicile, dans des crèches et en tant qu’assistante maternelle. Il y a seulement 4 ans, Véronique entamait une reconversion professionnelle. « J’ai toujours aimé bricoler des matières et après avoir échangé avec un maroquinier lors d’un achat d’un sac en cuir, j’ai décidé de me lancer » nous raconte-t-elle. Elle suit une formation où elle apprend les différentes formes de couture sur des échantillons. Elle se laisse d’abord tenter par l’entrepreneuriat. Puis, c’est en 2019 qu’elle se lance.

Sa force ? Réaliser des produits de façon artisanale 100% cuir pleine fleur. Soucieuse de l’environnement, elle souhaite avant tout que ses créations durent dans le temps. Retour sur le parcours de Véronique et ses créations artisanales !

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➡ ZOOM sur le métier de maroquinier 

A travers notre démarche, nous partons à la rencontre des artisans du Pays de L’Arbresle pour valoriser leur travail et leur savoir-faire. C’est tout naturellement que nous nous sommes rendus à Bessenay, dans l’atelier de Véronique pour lui poser quelques questions !

 ?️ Si nous devions retracer votre parcours, qu’est-ce-qui vous a conduit à la maroquinerie ?

J’ai décidé de me reconvertir suite à une rencontre avec un artisan qui travaillait le cuir et fabriquait des sacs. J’ai beaucoup aimé son travail. De mon côté, j’étais frustrée de ne pas pouvoir créer et fabriquer des objets. J’ai toujours aimé bricoler et dans mon ancien métier, il m’était difficile de me lancer. Finalement, j’ai décidé de me reconvertir et de faire une formation. Elle a duré 15 jours, à Millau. Puis j’ai continué seule, à domicile. La formation a été rapide, j’ai pu travailler sur des échantillons et apprendre différentes formes de couture.

 

?️ Quels sont les aspects qui vous plaisent le plus dans votre métier ?

Toute la partie créative. J’aime choisir et travailler avec de la couleur, réaliser des mélanges, imaginer les formes. Je réalise toutes les étapes de la création de mes modèles : les patrons, les découpes, les assemblages, les coutures et bien entendu les finitions. La recherche des matières est également très importante pour moi, puisque je choisis mes cuirs avec soins : Français, Italien ou encore Espagnol. Ils sont pour la plupart des cuirs de vachettes, parfois d’agneaux pour certaines petites pièces, toujours 100% pleine fleur.

 

?️ Que signifie « cuir 100% pleine fleur » ?

Il s’agit d’un cuir ayant conservé sa surface supérieure intacte. C’est une zone de la peau qui possède la plus grande densité de fibres. La matière est plus résistante et douce. Au fil du temps, le cuir pleine fleur sera moins rugueux et présentera une patine plus homogène que les autres types de cuirs.

 

?️ Quels sont vos engagements dans votre travail ?

Je confectionne mes produits selon la demande des clients. Ils choisissent les couleurs et le cuir. Chaque produit est unique ! Mon objectif et ma vision dans la maroquinerie sont d’inciter mes clients à acheter de manière plus raisonnée.

« Acheter pour se faire plaisir oui, mais réaliser un achat qui dure longtemps ! »

Il est difficile d’avoir un suivi sur la provenance des bêtes ou sur la protection animale. Les réglementations sont en train de changer. De mon côté, je sélectionne des cuirs européens et qui ne sont pas issus d’un élevage de peau. Les cuirs proviennent de bêtes destinées à l’alimentation.

J’aimerais développer une gamme de cuir français mais il s’agit là d’un gros investissement et les prix de ces futurs produits pourraient freiner les clients. Néanmoins, je reste dans cette logique de consommer moins et mieux, en se faisant plaisir sur l’achat d’un bel accessoire fabriqué à Bessenay !

 

?️ Vous proposez des ateliers. Est-ce important pour vous de transmettre votre savoir-faire ?

J’ai lancé mes ateliers suite à la demande d’une personne qui souhaitait découvrir cette activité avec des enfants. J’ai donc réfléchi aux thématiques et la forme qu’ils pourraient prendre.

Je propose plusieurs ateliers allant de la réalisation d’un petit sac pour les adultes à la réalisation d’une trousse pour les enfants.

A travers ces ateliers très enrichissants, je peux transmettre aux participants mon savoir-faire et ma passion pour la maroquinerie. Je peux valoriser mon métier et leur faire découvrir la fabrication d’une pièce, pas à pas, qui peut prendre plusieurs heures !

 

?️ Que pouvons-nous trouver dans votre boutique ?

Je propose différents produits comme de la petite maroquinerie composée de portes-monnaies, portes cartes, portefeuilles. Je fabrique des bijoux, des porte-clefs, des ceintures, des étuis à lunettes, des trousses, etc. J’utilise les chutes pour fabriquer ces pièces. La matière coûtant chère, j’en utilise le maximum.

En plus de ces produits, je consacre du temps pour fabriquer des pochettes et des sacs de différentes tailles.

Et depuis le printemps 2022, je propose à la vente des sandales qui sont fabriquées dans mon atelier !

 

?️ Pourquoi avoir choisi le Pays de L’Arbresle pour vous installer ?

J’ai eu l’opportunité de trouver un local sur Bessenay, au cœur du village, où j’ai tenu une boutique pendant 1 an et demi. Même si j’ai fermé la boutique pour me consacrer davantage aux marchés, je continue cette aventure sur cette commune où je suis installée depuis plusieurs années. Cela m’a permis et me permet toujours de consacrer du temps à ma famille et d’être à proximité de Lyon.

En choisissant de développer mon activité ici, je souhaite avant tout mettre en avant le local et l’artisanat.

 

?️ Avez-vous de nouveaux projets pour votre entreprise ?

J’aimerais proposer plus de choix de couleurs pour les ceintures par exemple et proposer du sur-mesure à mes clients sur ce produit : avec ou sans couture, choix de la boucle et de la couleur.

J’aimerais aussi trouver une caravane pour me déplacer et aller sur les marchés à la rencontre des habitants pour valoriser mon travail, le faire découvrir et proposer mes produits à la vente.

 

?️ Quelle création préférez-vous ?

MicrosoftTeams image 5   Je suis très fière du petit sac à l’épaule ! ?

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Vous avez apprécié cette interview avec Véronique ?

N’attendez plus, allez consulter boutonfiche 4 et vous trouverez toutes les informations nécessaires pour vous rendre sur son site internet ou prendre contact avec elle !

 

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